Le domaine de Compiègne réunit tout à la fois un château néoclassique, des appartements historiques, un théâtre, des salles de réception, trois musées, dont le Musée national de la voiture, et un parc de 21 hectares. De nombreuses parties ont été réaménagées par son directeur, Rodolphe Rapetti, pour accueillir un public plus large attiré par les décors Second Empire de l’impératrice Eugénie ou encore par les voitures hippomobiles. Pour mieux accompagner ces visiteurs, le guide fait peau neuve et présente un lieu pluriel incontournable, mêlant art et histoire.
Depuis son arrivée à la direction du domaine en 2018, Rodolphe Rapetti n’a de cesse de réinventer les espaces, de rendre le lieu plus attractif et d’accroître le nombre de ses visiteurs. Pour lui, un musée doit vivre et s’ouvrir au monde. « Lorsque je visite un château, confie Rodolphe Rapetti, j’acquiers systématiquement son guide. Je ne l’utilise pas forcément pour la visite, mais je l’emporte et le conserve dans ma bibliothèque comme une référence à ma disposition. Après mon arrivée à Compiègne et les réaménagements qui ont été lancés, j’ai souhaité un nouveau guide, facile à consulter, qui conjugue à la fois la rigueur scientifique et une écriture simple et lisible, soit un guide pour tous les visiteurs. L’introduction que je propose n’est absolument pas littéraire ; pas de falbalas, j’ai choisi un ton direct : “Compiègne était déjà une maison royale sous les Mérovingiens.” Et l’histoire du château peut commencer !
Rodolphe Rapetti a souhaité attendre l’épuisement des stocks du guide préfacé par son prédécesseur pour le remanier et l’adapter aux nouvelles visites du domaine. « Dans un souci d’économie, nous sommes partis, avec l’équipe de GrandPalaisRmnÉditions, de la maquette préexistante : nous en avons conservé le format et le graphisme, mais nous avons modifié le sommaire et la grande majorité des textes. J’ai demandé à revenir à une conception traditionnelle du guide de visite, c’est-à-dire un ouvrage complet qui permette de suivre le parcours des visites, de salle en salle, de musées en jardins. Si quelques chapitres ont été repris, sur les appartements historiques en particulier, d’autres ont été entièrement réécrits par nos conservateurs : Marie-Anne Privat a proposé un nouveau texte pour le Musée national de la voiture, Marc Desti pour le parc, Laure Chabanne pour le Musée de l’Impératrice – qui a réouvert ses portes après sept ans de fermeture et de restauration – et enfin Étienne Guibert pour une partie des appartements ; ce dernier a également coordonné le travail avec votre maison d’édition. »
Une nouvelle campagne photographique de l’agence GrandPalaisRmnPhoto a enrichi le guide avec de nouvelles prises de vue, notamment celle de La Jamais Contente, bolide électrique qui fut le premier à dépasser les 100 km/h, en 1899, et qui constitue la pièce maîtresse du Musée national de la voiture.
Le nombre de visiteurs frôle aujourd’hui les 100 000 personnes pour le château et les 120 000 pour le parc. « Nous avons un potentiel encore plus fort », affirme Rodolphe Rapetti, qui, dans son souhait de démocratisation de la culture, a insufflé un esprit nouveau au contenu du guide. Sa couverture donne le ton, avec le choix des deux images emblématiques du château pour l’illustrer : l’œuvre la plus célèbre de Winterhalter, L’Impératrice Eugénie entourée des dames de sa cour, « un incontournable » pour Rodolphe Rapetti, et une photographie de la façade frontale de la demeure, qui « apporte de la solennité par sa symétrie néoclassique et porte l’histoire nationale ».