Nos éditions lancent leur premier podcast Jeunesse sur l’histoire de l’art, une adaptation audio d’En avant les histoires de l’art ! proposée sur l’enceinte Merlin.
Clémence Simon, l’autrice des contenus, et Marie Baranger, productrice, dévoilent pour nos éditions les coulisses de cette nouvelle production.
« Tu veux dire, c’est ce portrait qui a fait scandale ? […] Raphaël, tu m’as emmenée au château de Versailles. J’ai toujours rêvé de le visiter. C’est par là, la galerie des Glaces ?
– Rosa, reviens. Tu joueras les touristes après ! »
Les bruits de pas laissent bientôt place à de joyeux chants d’oiseaux : tandis que Raphaël traverse les jardins du château avec Rosa, sa jeune élève, il lui raconte l’histoire d’Élisabeth Vigée-Le Brun, l’une des rares femmes peintres à une époque où ce métier était traditionnellement réservé aux hommes, et l’emmène découvrir son œuvre phare, le Portrait de Marie-Antoinette à la rose.
Attentif, Marcello écoute l’un des dix épisodes audio d’En avant les histoires de l’art ! sur Merlin, son petit transistor cubique, au look vintage, qu’il emmène partout avec lui.
Chacun des épisodes de la série raconte les aventures d’une petite fille apprentie peintre, Rosa, et de son maître d’art, Raphaël, qui lui fait découvrir les secrets des chefs-d’œuvre les plus célèbres en explorant les musées et les châteaux qui les exposent.
« L’intérêt du podcast pour le jeune public est qu’il propose des histoires sans écran ; il développe l’imaginaire et la créativité des enfants, explique Marie Baranger. Le podcast existe depuis plus de quinze ans, mais, en France, il a été propulsé pendant le premier confinement, il y a trois ans. Cette alternative aux écrans propose un récit intime qui divertit, informe et permet de s’évader du quotidien. Elle intéresse beaucoup le corps enseignant, qui s’en empare aujourd’hui. »
Pour fabriquer ces histoires d’art à écouter, nos éditions ont réuni différents acteurs de la production de podcast. Un groupe de travail s’est constitué autour de Clémence Simon, l’autrice de l’album En avant les histoires de l’art !, de Marie Baranger, productrice à la société Clap Audio, d’Hélène George, responsable du développement de Merlin et, du côté de nos éditions, du binôme formé par notre responsable commerciale, Marie Potdevin, et par notre directrice, Sophie Laporte.
« Nous avons commencé par sélectionner dix œuvres parmi les trente-quatre que propose l’album, en privilégiant des artistes et des peintures susceptibles de toucher les enfants et qui permettent de retracer les périodes importantes de l’histoire de l’art, de la plus ancienne à la plus récente, raconte Clémence Simon. Une fois les œuvres sélectionnées, pour dynamiser le récit et proposer une immersion aux enfants, nous avons choisi de raconter l’histoire à travers un dialogue initiatique entre deux personnages : Raphaël, un maître d’atelier comme il en existait, notamment, à la Renaissance, et Rosa, une jeune apprentie.
J’ai proposé assez rapidement le prénom de Rosa, en hommage à Rosa Bonheur, une femme d’avant-garde en matière d’émancipation, qui a su intégrer les contraintes de son temps tout en cherchant à les détourner, pour tracer sa route. Ses œuvres avaient récemment fait l’objet d’une rétrospective au musée d’Orsay ; j’avais travaillé sur les audioguides de l’exposition et sur un numéro spécial pour la revue DADA. Pour le prénom de Raphaël, le choix a été un peu plus long. C’est Marie Baranger, la productrice, qui a proposé ce prénom mixte à consonance artistique.
Ensuite, j’ai commencé l’écriture. Nous n’allions pas reprendre le texte tel quel ; il fallait que je l’oralise, en imaginant les interactions entre les personnages, en leur donnant corps. Au fur et à mesure de l’écriture, je partageais mes textes dans un dossier sur le cloud, avec mes suggestions de rythmes, de découpages et d’habillages sonores. Chacune de nous faisait alors ses commentaires et je réajustais mon travail. Notre groupe était très agréable, toujours dans le dialogue, l’échange et la confiance. Enfin, Jocelyn Salabert, ingénieur du son et musicien, a finalisé l’habillage sonore, et a ajouté un jingle qui constitue l’identité de la série. »
Complémentaires de l’écrit, ces histoires sensorielles, qui enrichissent notre catalogue, proposent une approche décomplexée de l’histoire de l’art à un public que les musées pourraient intimider. C’est l’avis de l’autrice, Clémence Simon, qui souligne le rôle majeur des livres dans son amour des arts : « Dans ma bibliothèque, j’ai encore les livres de Marie Sellier, édités par GrandPalaisRmnÉditions dans les années 1990, que mon père me ramenait souvent de ses balades à Paris et des musées qu’il visitait. Ils ont forgé mon regard et ma curiosité artistique. C’est à travers des titres comme M comme Matisse que ma passion pour l’art est née.
Dans le podcast, il y a une vraie volonté de démocratiser l’histoire de l’art, qui me touche particulièrement. J’ai envie que ces immersions sonores touchent assez les enfants pour leur donner envie de feuilleter les ouvrages sur l’art, de venir voir les œuvres in situ, et enfin, que ces productions audio soient considérées comme une initiation à la curiosité, une invitation à la découverte. »